top of page

L’EMBARGO SUR ISRAËL ? Une erreur politique aux conséquences mondiales !

08/12/2010

L’appel au boycott d’Israël qui a été envisagé me semble une aberration politique et humaine. Souhaiter l’émergence d’un État Palestinien digne est légitime, mais l’imposer par des méthodes qui rejettent dans l’amertume et la colère la population Israélienne qui œuvre pour la paix et s’engage avec courage contre ses propres frères et familles pour une certaine idée qu’elle a de la justice, ne peut qu’alimenter davantage le conflit existant et renvoyer dans des limbes abyssales, l’ombre même de la paix.

L’iniquité et l’injustice n’ont jamais été des piliers de conciliation, mais toujours de révolte et de haine, en rajouter là où elles sont déjà si présentes est de l’ordre de l’inconscience ou de la manipulation. Et quand on sait combien, certains se mobilisent pour la prolifération des conflits ou pour la disparition d’Israël ainsi que l’a verbalisé le Président Iranien Mahmoud Ahmadinejad, on doit se poser des questions sur le « non-sens ou le sens d’un embargo sur Israël » et redoubler de vigilance pour préserver le peu de stabilité qui tient encore au Moyen-Orient.

Les conséquences d’un embargo sur Israël induiraient encore plus de douleurs et encore plus de guerres, sans rien résoudre. Seule la paix peu éteindre la poudrière qu’est cette région du monde, qui en explosant entraînerait par le jeu des alliances, des désastres et des batailles qu’on peut imaginer planétaires, mais cette paix ne peut s’établir sur la perte de l’un pour le bénéfice de l’autre. Elle ne peut se faire pour les Palestiniens et contre les Israéliens.

Aucun homme sensé issu de nations qui se réclament des droits de l’homme et qui ont inventé l’UNESCO, la Croix Rouge, Médecins du Monde et toutes sortes d’associations humanitaires internationales dans le but de construire un monde plus équitable, ne peut au nom d’une justice dont il croit être le garant, envisager un moyen aussi archaïque et indigne que l’embargo pour briser un pays. Un tout petit pays par la taille, dont on peut contester certaines de ses actions, mais dont la volonté première n’est que celle de sa survie dans une enclave entourée d’ennemis avérés ou supposés.

Comment des hommes d’aujourd’hui conscients des réalités et des enjeux de pouvoir qui sous-tendent le conflit israélo-palestinien, peuvent-ils vouloir un embargo aux conséquences si prévisibles ? Quelle vanité les porte à croire qu’ils peuvent le faire en toute autorité et avec l’absolution d’un certain nombre qu’ils entraînent dans leur démarche manichéenne, réveillant au passage un antisémitisme toujours un peu larvé et prêt à se mobiliser ?

« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » nous rappelle l’Unesco. J’ajouterai, mais plus particulièrement dans l’esprit de ceux qui détiennent pouvoir et puissance, parce que les désastres liés à leurs décisions jonchent trop souvent les rives de l’histoire.

La paix sera un jour au Moyen-Orient, mais ce sont les Israéliens et les Palestiniens qui l’établiront et la signeront, ensemble, dans leur langue respective, l’Hébreu et l’Arabe enfin réconciliés sur le papier d’un traité.

Au commencement était le verbe dit la Bible, alors si c’est vrai espérons que là où sont ses racines, elle parvienne par un de ces tours de magie dont elle fut coutumière, à faire que les mots enfin prennent la place des armes. Qu’ils s’apposent, à jamais indélébiles, et ouvrant le champ de la fraternité et de la paix, nous redonnent à voir l’infinie beauté d’un Moyen-Orient auquel nous sommes tous attachés par le cœur, le corps, les racines, la spiritualité, par les gènes ou la religion, croyants ou pas.

bottom of page