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Eric Zemmour et Naulleau, les farfadets de la controverse

19/05/2009

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À quoi bon ... ?

À quoi bon ? me suis-je dit ce matin en regardant le ciel gris de Paris. Il faut être fou et présomptueux pour imaginer faire bouger les lignes des mentalités ; croire initier avec le temps un monde meilleur et faire surgir une conscience de l'autre qui servirait de limite aux prédations en tout genre.

« La liberté se limite à celle d'autrui » est un concept inapplicable dans un monde globalisé où l'instinct retrouve sa nécessité première : survivre.

Et d'ailleurs qui sommes-nous, de quels droits et par qui serions-nous investis pour prendre la parole et défier et contredire la consensuelle et ambiante pensée commune ?

D'autant que quelles que soient nos bonnes intentions nous sommes subtilement soumis à des manipulations subliminales ; alors que nous croyons dénoncer des exactions, nous ne débattons peut-être que de ce qu'on nous aura insidieusement implanté dans le cerveau et demandé de dire ?

Voilà pourquoi ce matin, en regardant le ciel gris de Paris je me disais, à quoi bon...

Mais bon. Justement. Les jours et les nuits se suivent différemment et samedi dernier deux farfadets en culottes longues m'ont procuré infiniment de plaisir et réconcilié avec ce que je ne pensais pas encore, puisque je ne l'ai pensé que ce matin, vous suivez ?

Ces deux-là auraient pu être les Laurel et Hardi du petit écran, les Astérix et Obelix de la lucarne, si...

Si leur pertinence et impertinences ne faisaient oublier leur physique, dont d'ailleurs on n'a rien à faire, au profit de leur intelligence.

Quel bonheur ! Que du bonheur d'ailleurs. Chacun à leur manière devant une Isabelle Alonso féministe estampillée NF, ils ont défendu la langue française et la littérature. La vraie littérature, parce qu'il y en a une. Pas forcément connue, les Alonso et autres peoples laissant peu de place dans les médias aux vrais écrivains. Une littérature où les mots, le sens et l'histoire sont là pour le partage et l'émotion avec une humanité en transhumance, des hommes et des femmes qui au travers des mots, trouvent à mieux se comprendre, à simplement comprendre, à mieux vivre en somme, ensemble.

D'où la nécessité de réguler les livres et les auteurs. Mais comment choisir et qui ? Et j'en reviens à ce matin. De quels droits et qui investit de l'autorité de décision ?

L'argent ? L'argent sans doute...

Eric Zemmour et Eric Nolleau sont payés pour ça. Et tant mieux. Ils le font magistralement et sans tomber dans le faire-valoir des « mains sales ou de l'engrenage », il faut bien que certains se salissent les mains, d'autant que je crois, à l'instar de Coluche, qu'ils lavent plus blanc.

Mais qu'est-ce que j'ai ce matin. C'est trop clair que j'ai un truc qui me ravage l'estomac. Au même titre que la nausée du monde. À croire qu'on fait tous la même gastro. Bon. Il est temps que j'arrête de regarder le ciel quand il est gris, mais, qui dit que le gris n'est pas une couleur...

Louise

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