N.Sarkozy et son seuil de compétence…
19/12/2009
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Un seuil de compétence ou d’incompétence est le niveau au-dessus duquel un individu n’a plus les capacités pour comprendre parfaitement les situations. Et donc les gérer.
Et c’est le cas de Monsieur Sarkozy. Hier soir, dans cette bataille de communication qu’il livrait pour reprendre une main perdue dans sa précédente prestation télévisée, il s’est enfoncé un peu plus dans la démonstration de son incompétence.
Je dois dire à sa décharge que ce n’est pas de sa faute. Vilain petit canard d’une famille de grands costauds, il avait des choses à prouver, et il les a prouvées. Il voulait l’argent, le pouvoir, la puissance. Ce que le monde produisait qu’il pouvait acquérir, il l’aurait. Et il démontrerait qu’il était « le plus grand ». Il l’a fait. Et nous l’avons plébiscité par défaut parce que ni Dominique Strauss Kahn ni Laurent Fabius n’ont été proposés. La gauche à une sacré responsabilité dans les difficultés d’aujourd’hui, à croire qu’elle l’a fait express pour mieux reprendre les rênes après un désastre prévisible. Mais je ne crois pas, il lui aurait fallu plus de perspicacité qu’elle n’en montre. À gauche comme à droite, les hommes et femmes politiques affichent leurs limites intellectuelles. En fait ils sont issus de cette génération où le combat « idéologicoaffairiste » consistait à récupérer « tout » pour eux-mêmes.
Sans tomber dans une démagogie arbitraire qui voudrait des hommes purs aux sommets des états, je leur accorde sans complexe le droit de rouler pour eux, s’ils roulent aussi un peu pour les autres.
Mais revenons à notre propos et à l’impossibilité de N.Sarkozy à comprendre et à appréhender les problèmes sociaux.
Il ne peut pas et ce n’est même pas de sa faute. Il est dépassé, suranné. Le fruit d’une époque qui ne reviendra plus de la même façon.
Alors que la crise mondiale a été produite par un capitalisme débridé et qu’il lui faudrait, au moins, repenser sa communication, laisser un peu croire qu’il a compris ce qui se passe et qu’avec son gouvernement il va être au rendez-vous de l’histoire et des Français, il se tient statufié dans les mots qui l’ont porté à la Présidence et incapable d’en inventer d’autres. Incapable d’envisager un autre monde que celui qui l’a formaté. Persistant à laisser entrevoir un retour à la consommation d’hier.
Rigidifié sur ses acquis, il parle encore de travail récompensé, donne « 38 euros » par personne pour surmonter les difficultés du pouvoir d’achat et montre à des millions de téléspectateurs un visage fermé où le regard vacille.
À l’évidence Monsieur Sarkozy a atteint son seuil de compétence. Mais en plus de n’être idéologiquement pas adapté au tsunami qui écrase la planète, il a par personnalité un grand mépris pour ses subordonnés. Ce qui l’empêche d’écouter ceux qui pourraient l’aider dans sa fonction présidentielle.
Il est allé jusqu’à mettre en place un système pour les noter (mais s’est exempté de ces notations, en maître d’école, vous savez, de ceux qui tapaient sur les doigts des enfants il y a quelques années) et je me demande comment on va pouvoir s’en sortir. Comment la France va pouvoir se tirer de ce mauvais pas sans prendre les rues d’assaut au mieux, et au pire en fracassant les vitrines et la police.
Changer les hommes pour changer le monde est un challenge dangereux, mais parfois nécessaire. Aujourd’hui la France entière sait qu’elle s’est fait avoir, seulement si les conditions semblent requises pour que cela se produise, le problème est, pour qui ?
A droite ou à gauche même combat préhistorique, alors, alors inventer un autre monde ?
Le danger est que c’est toujours dans ces moments-là qu’émergent les dictateurs.
Ainsi va la cruche à l’eau et les hommes vers leur devenir…En vrac.