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Condition humaine et précarité : rien de neuf sous la voie lactée...

04/04/2009

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Économie, famines, guerres ,OGM, environnement, climat..."J'ai mal à l'homme" pleure une partie de l'humanité effrayée par un pouvoir qu'elle croyait seulement divin et qui lui est donné. "J'ai mal à la terre" crie l'autre moitié des hommes considérant le triste état d'un monde aujourd'hui dévasté, et pourtant...

Au delà du pire que les hommes peuvent faire, que de choses superbes ils savent inventer. L'esprit cette magnificence de la terre porte les hommes de l'ombre à la lumière. Il aiguise leurs désirs, sophistique leurs sens, développe leurs aptitudes. Ces dernières décennies, la science des hommes semblait sans limites. Elle apaisait les souffrances et réparait les corps. Elle arrachait les hommes à leur carcan terrestre et les propulsait vers les étoiles, déjà elle modifiait la vie.

Aujourd'hui, l'homme entre dans une nouvelle ère de son histoire. Aujourd'hui il crée la vie et joue dans le patio des dieux. Peut-on l'empêcher d'utiliser le fruit de son imagination, de sa créativité et de son intelligence à des fins personnelles, de gloire, de pouvoir ou d'argent ? Et à quoi bon ? L'histoire montre que les dérives et les excès des hommes n'ont jamais servi d'exemple et qu'il leur faut aller au bout d'un bout qu'ils ne perçoivent pas, mais vers lequel ils tendent.

Alors, apprenti sorcier, concepteur ou utilisateur des nouveaux outils qu'il s'invente, l'homme pareillement semblable dans ses comportements à son aïeul préhistorique, utilise toujours ses "joujoux" d'une façon compulsive, dans un quitte-ou-double où il semble à chaque fois comme vouloir remettre sa vie et l'essence même de ce qu'il est en jeu : suis-je ou ne suis-je pas le plus fort ? Vais-je vivre, perdre ou mourir ? Comme s'il voulait à chaque fois gagner contre l'inéluctable et la précarité de sa condition humaine. Il semble que ce soit dans cet affrontement permanent "à la vie à la mort" qu'il donne une causalité à sa vie. Là est le drame, la tragique beauté du combat.

De toutes leurs forces les hommes se battent contre cette mort qui peut effacer jusqu'aux traces mêmes de leur passage. L'histoire des hommes n'est peut-être simplement qu'une banale histoire d'orgueil et le "je pense donc je suis" donnerait exactement la réplique à "être ou ne pas être", mais, peut-être cette propension outrancière et rageuse qu'on les hommes à aller de l'avant est-elle la chose la plus raisonnable qu'ils fassent et peut-être aussi la seule qu'ils puissent faire ?

Les hommes ont-ils le choix de leur destinée. Certains répondront que oui, faisant référence à l'esprit, à l'âme, à l'intelligence, d'autres parleront société, lois, structuralisme, comme si les règles établies par les différents courants de pensée pouvaient par la seule volonté des systèmes, réduire l'archaïsme chez l'homme, cet archaïsme originel qui lui permet de survivre, quoi qu'il se passe, et qui lui permettra encore de se sauver des dangers qu'il engendre.

Louise Gaggini

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